Intrigue 2

Salle d'interrogatoire, Albuquerque, 16 février 2008

Nuit sombre. Comme d'habitude depuis la mort de Raskowy. C'est malheureux. Un mort dans sa salle de cours. Un tueur à East High. C'est vraiment triste. Mais ce qui est encore plus triste, c'est de penser que le tueur cour toujours et que la police n'a aucune idée de qui est-ce. Ou bien... Peut-être que si. Qui sait. C'est peut-être elle, Misha, Misha Trinity.

Toujours assise sur cette chaise froide, Misha attendait un signe. Cette salle d'interrogatoire n'était pas chauffée. Elle était même glacée. Surement pour dire la vérité. Elle ne l'avait pas tué. Du moins, c'est ce qu'elle prétendait. Mais la police n'était pas convaincu. Elle était restée beaucoup trop de temps dans le silence, ce qui avait pu faire penser qu'elle avait tué le professeur de sciences. Peut-être que cet interrogatoire allait donner un résultat, une avance un peu moins brève qu'auparavant.

La porte souvrit, laissant une personne rentrée dans la salle. La porte se referma derrière alors que cet inconnu tira la chaise de la table et posa un dossier. Misha ne dit rien, laissant son regard dans les yeux de l'homme. Ce policier était venu lui tirer des informations. Misha en avait marre. Cela faisait bien plus de trois jours qu'elle était restée en garde à vue, car elle n'avait rien dit. Et pour Misha, c'était trop. Beaucoup trop. Il fallait tout dire. Maintenant, et ne plus rien cacher. Le policier se racla la gorge avant d'entâmer la discution d'un ton très bref.

-Mlle Trinity, Mr Raskowy avait quelque chose à se reprocher ? Pourquoi vous ne dîtes rien ? Si vous n'avez rien à vous reprochez, dîtes nous tout ce que vous savez. Si vous continuez de ne rien dire, nous serons obligés de confirmer que c'est vous qui avait tué Monsieur.

Misha regarda les yeux sombre de l'homme, toujours sans rien dire, espérant qu'elle trouverait un autre argument. Mais rien. Rien ne sortait. Elle était comme muette. Mais il fallait parlait. Et elle le savait. C'était la seule solution si elle voulait sortir de ce taudit. Elle continua de regarder longuement le policier. Il sortit un papier et le tourna face à la jeune femme qui le regarda.

-Nous avons retrouvé ce papier dans son bureau. Pourquoi avoir signé ? Vous parlez d'accord dessus. D'accord pour trouver un homme. Tout vous soupsonne. Je vous demande seulement...

-C'est bon. Avec Raskowy, on voulait arrêter cette personne. On pensait que c'était un élève au début. On recevait tous les deux des insultes dans nos casiers. On à conclut qu'il fallait trouver qui s'était. Alors, comme on ne s'aimait pas trop, on a signé ce papier pour confirmer qu'on allait se réunir pour punir ce gosse et que après on s'ignorerait, comme on la toujours fait. Je suis donc partie contente. Mais quand le lendemain on m'a appris que...

Les yeux de Misha se remplir de larmes, annonçant la peur arrivée. Elle attendit quelques secondes avant de continuer, temblante.

-Depuis que Mr Raskowy est mort, je n'arrête pas de recevoir de nombreuses lettres chez moi. Au début, je pensais que c'était une plaisanterie d'enfant, vous voyez ce que je veux dire. Mais depuis sa mort, j'ai compris que ce n'était plus la personne que je soupsonnais, loin de là. Il est beaucoup plus proche de moi que je ne le pensais. Il connait tout sur moi. Il connait mon passé, mon présent. Il sait ce que je vais faire. Il remut affreusement le passé et il fait ressortir les pires souvenirs. C'est comme si il était ma vie antérieure. C'est comme si il était en moi. Si ça se trouve à l'heure qu'il est, il est derrière moi, il me regarde. J'ai peur. Il hante mes cauchemars. Il m'appel tous les soirs pour me menacer. Il ne cède de me demander des choses. Et moi, bête que je suis, je les exécute pour ne pas mourir. On me veut du mal, ON ME VEUT DU MAL.

Les yeux de Misha étaient maintenant totalement en larme. Les gouttes tombaient le long de ces joues. Elle criait par moment pour dégager la haine de son corps. Elle regarda les yeux du policier qui n'avait l'air de rien compatir. Misha lui attrapa les mains et le suplia de l'aider. Il fallait qu'elle en dise encore plus. Il la regarda et ne dit rien. Mais elle, elle voulait continuer. C'était la seule issue.

-La denrière lettre que j'ai recu était la pire. Il n'y avait presque rien. Il me donnait seulement un lieu.

-Quel sorte de lieu ?

- « Placard à Balai, troisième étage ». je n'y suis pas allée. Vous êtes venu chez moi et je ne pouvais pas partir. Je sais pas ce qui se passe. Mais East High est en danger par un psychopathe.

Sans dire un mot de plus, le policier se leva et sortit de la salle d'interrogatoire, chargeant son pistolet de plusieurs balles alors qu'il avertit des cooéquipiés de venir. East High allait bientôt être entouré de policiers. Le placard à balai allait être contrôlé...

Placard à balai, Albuquerque, 16 février 2008

La zone de East High fut vite entourée par les policiers. Plus personne ne pouvait passer. C'était en plein nuit. Le lycée devait donc être vide. Mais ce qu'avait recu Misha n'avait rien de vraiment « vide ». Bien au contraire. Les soupsons du policier qui l'avait interrogé le menait bien vite à une vérité. C'était surement une menace. Une impression de déjà vu.

Les coulours commençaient à être allumés alors que trois policiers courraient vers le troisième étage. Les pistolets étaient changés, prêt à tirer à tout moment. Voilà. C'était l'heure. C'était le moment. La vérité. La porte était là. Au loin. Elle était fermée. Les regards se croisèrent. Qui allait faire le premier pas ? C'était le moment. Il fallait ouvrir la porte. L'interrogateur s'avança d'un pas lent, accompagné des deux autres derrière lui. Ils arrivèrent à la porte. Il porta sa main sur la poignée. La porte était verrouillée. Ce fut dans un élan de coup de pistolet que la poignée partie en éclat, laissant le bruit résonnait. Aussitôt, un des hommes derrière annonça que rien de grave n'était arrivé pour les autres officiers de police qui avait entendu le coup de feu. Il ne fallait pas se fier aux apparences. La vérité était peut -être là. Les deux hommes de derrière pointèrent leurs armes sur la porte alors que le premier les regarda, prêt à ouvrir la porte à tout moment.

Un simple signe de tête fit comprendre que dans quelques simples trois secondes, il allait ouvrir. 1... 2... 3 !!

Dans un élan de stupeur, un des deux hommes laissa tomber son arme sur le sol. Le second resta sans couger, pétrifier. Qu'est ce qui se trouve dans le placard à balai ? Le policier qui avait interrogé Misha quelques minutes auparavant compris bien vite à l'odeur. Cette odeur immonde de pourri. De renfermer. De sang. De cadavre...

Posant son regard derrière la porte, il écarquilla les yeux. Ce n'était pas vrai. Pas une de plus. Mlle Furty. La ménagère du lycée. Celle qui avait découvert le corps du professeur de sciences. Elle était là. Cette chaîne autour de son cou, laissant son pauvre corps pendue au plafond. Les maillons de la chaîne lui avait considérablement ouvert la peau, laissant le sang séché sur ces vêtements. Une personne de plus avait succombée. Le tueur n'avait pas arrêté ces tortures ici. Il allait continué, c'était certain. C'est une mise en garde. Une approche de ce qui va se passer...

Le simple regard sur le corps de la jeune femme laissait voir une lettre dépasser de son pantalon sale de poussière. Le policier prit la lettre doucement du bout des doigts, l'ouvrant délicatement. Il y découvrit un simple bout de papier plié en trois. Il était plié très précosieusement. Le policier le lit à haute voix afin que les deux autres l'entende:

-A l'attention de Misha Trinity... Mais c'est quoi ça ?

Les yeux des deux autres personnes regardèrent le reste de la feuille. Que des calculs. Rien que ça. Cela n'avait aucun sens, aucun. Tous les regards se croisèrent, laissant l'inquiétude se mêler à l'inconnu.

-Monsieur, ça n'a aucun sens. C'est un psychopathe ce gars.

-Je pense, oui. Trinity avait raison. Quand je lui ait parlé pendant l'interrogatoire, elle sentait cette présence très proche d'elle, comme derrière elle.

Ce fut dans un simple geste qu'il se retourna et retomba sur le corps de Mlle Furty, ces yeux le regardant d'un air vide, sans vie, lui laissant pour la première fois la peur dans la peau.

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